Les vacances se terminent et nous ramenons nos hôtes à la gare. Nos hôtes sont une maman avec un gros sac à dos et deux petites filles. Un vent tempêtueux et des averses denses nous ont accompagnés tout au long de la route.

Les voyageurs affluent sur le quai et se serrent essayant d'éviter les gouttes. Le train arrive et s'immobilise déversant son lot de personnes avant que ceux et celles en partance n'y grimpent. C'est un peu long. Et nous entendons soudain la "charmante" voix de l'hôtesse annoncer :

"vous êtes priés de monter rapidement dans le train, attention à la fermeture automatique des portes".

Sur place, nous constatons ironiquement que les portes ne vont pas pouvoir se fermer quoi que proclame "la voix"

En effet, il reste bien sur le quai un tiers des personnes qui s'impatientent parce que devant ça n'avance pas assez vite. La SNCF dans son grand souci d'organisation fait monter les gens de Poitiers dans le même wagon ! Pourtant un esprit rationnel pourrait vous dire qu'il vaudrait mieux répartir les voyageurs d'une même gare dans plusieurs wagons...

Et c'est là qu'un esprit supérieurement éclairé déclare : "Oui mais il y a devant une mémère qui n'avance pas" Oh, l'intelligence en marche. Déjà dans l'emploi de ce mot, on sent bien que dans sa petite tête, une "mémère" est déjà un sous-être humain. Mais, espèce de gl... cher monsieur, Sachez que "mémère" est une femme autrement dit un être humain. Quand à vous, je ne suis pas sûr que vous méritiez de concourir à ce titre.

Je crois qu'il faut repartir au début avec les explications sur la vie pour ce gros c..., ce crétin (là ce n'est pas une injure, c'est la vérité). Une de caractéristiques de la vie est que nous passons par différents âges qui nous mènent de la naissance à la mort. Au cours de ces différents âges, nous nous déplaçons plutôt bien dans la jeunesse et l'âge mûr et moins bien lorsque nous vieillissons. Donc une vieille dame ou un vieux monsieur ne peuvent courir quand ils grimpent dans un wagon surtout si c'est un TGV à deux étages, si bien conçu qu'il faut d'abord descendre une ou deux marches pour y entrer !

Je me rejouis d'avance, cher abr... monsieur, de vous imaginer lorsque vous serez bien vieux....

Je vais en ajouter une couche pas pour ce monsieur mais pour les personnes jeunes et en pleine possession de leurs forces physiques qui assises dans le train voient arriver une personne âgée ayant beaucoup de mal à soulever son sac pour le poser en hauteur, font semblant et de ne pas la voir et d'être complètement absorbés par leur musique, le casque fiché sur la tête...

J'ai parlé sur le quai avec deux femmes dont une jeune à propos de l'annonce de la voix SNCF et de la fermeture des portes. Pareil, la jeune femme me dit : Oui mais il y en a qui ne se pressent pas.

Et je pensais à notre fille, son gros sac à dos et ses deux petites.

J'ai répondu à la jeune femme : Les personnes font ce qu'elles peuvent, il y en a des âgées, des mamans ou des papas seuls avec leurs enfants. Et puis, les gens ont payé, fort cher parfois, leur billet de train. Ils ont le droit de pouvoir monter sereinement dans le train sans être bousculés. Si du temps doit être gagné pour que les TGV aillent plus vite, ce n'est certainement pas lors des arrêts.

J'avais déjà constaté combien les employés poussaient pratiquement les gens à monter vite dans le TGV, faisant ressembler ce type de transport à du transport de masse, de bétail.

En conclusion, parfois, plus je cotoie mes contemporains, plus j'aime les jonquilles. #garedepoitiers #poitiers #chroniques

Gare de Poitiers le 13 février 2016, 11h17

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