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Odeur Du Temps
11 février 2018

Les conséquences d'une politique agricole désastreuse...

1 Les conséquences de décisions et de faits absurdes

Il y a 5 ans, en juin 2013 de sévères "évènements climatiques" se sont abattus sur  la région. 3 jours de suite, des trombes d'eaux se sont déversées sur le Loudunais et ailleurs. Après un hiver très pluvieux, les sols étaient gorgés d'eau. Nous vivons dans une plaine. Au-dessus de chez nous, des 300 hectares de terres agricoles presque toutes drainées, l'eau s'écoule rapidement. Le fossé qui évacue une grande partie de cette eau longe notre terrain et juste devant chez nous traverse la route à travers une buse de 40 cm de diamètre. A cela s'est ajouté le fait que les fossés n'étaient plus entretenus depuis belle lurette, puisque pour cela, il faut rémunérer des cantonniers et que bien entendu, les petites communes n'ont plus les moyens de le faire. 

Faut-il en dire plus ?

Dans les zones inondables, en principe, les champs doivent être labourés perpendiculairement à la pente. Par ici, ils ne semblent pas être au courant...

Ecore un peu ?

Le loudunais se distingue par son manque cruel de haies dont on sait que les racines aide l'eau à s'infiltrer vers les nappes phréatiques.

Allez, ce n'est pas fini,

les sols sont on ne peut plus tassés par les passages des gros tracteurs. Les sols rincés par les produits chimiques dont débarassés de toute vie, on sait bien maintenant combien les vers de terre sont utiles à l'aération de la terre.

2. C'est la population qui trinque : A la vôtre !

Bref, à cause de tout cela, notre terrain et notre maison ont été inondés 3 fois en 3 jours, PAR DEBORDEMENT DES FOSSES UNIQUEMENT (il n'y a pas de ruisseau près de chez nous) nécessitant l'intervention à 3 reprises des pompiers. Il a fallu attendre que les murs de notre maison sèchent 1 an avant de pouvoir les remettre à neuf : ils ont gardé 100% d'humidité pendant pratiquement douze mois. Notre maison est de plain pied, sans cave, vous imaginez sans peine les conséquences même si l'eau n'a pas dépassé 10 cm. Sachez que 10 cm d'eau au sol, cela représente une montée d'eau dans le mur par capillarité sur un mètre. Depuis, grâce à la municipalité, les fossés ont été recreusés, d'autres ont été ajoutés, ce qui fait que notre terrain en est entouré sur trois côtés et demi. Et mon mari a dressé sur les bords du terrain où l'eau peut entrer, une immense butte destinée à arrêter l'eau. Normalement,  nous devrions être à l'abri. 

D'autres questions se posent :

Quand il pleut beaucoup, les champs draînés évacuent l'eau rapidement, en général l'hiver. En conséquence, lorsque l'été arrive, ils se déssèchent aussi vite. Chacun, cherchant à évaquer l'eau qui le gène un peu plus loin,aggravant la sécheresse qui règne l'été.

3. Eviter les inondations tout en remplissant les nappes phréatiques

Il est rationnel d'éviter les inondations : Il est cependant nécessaire que l'eau puisse s'écouler et remplir les nappes phréatiques qui satisfont les besoins en eau de la population. On dirait qu'aucune réflexion n'est menée sur le sujet. Maintenant, dans certaines villes, les habitants doivent faire que l'eau sécoule dans leur jardin et non pas dans les caniveaux. Faut-il prévoir des lieux où l'eau pourrait stagner avant de s'enfoncer vers les nappes phéatiques.

D'autres part, je suis consternée de voir que des agriculteurs continuent à installer des drains dans leurs champs.Je suis consternée que l'on continue à bétonner les jardins, les villes. Tout cela empêche l'eau de pénétrer dans les sols. Je suis conternée par l'arrachage des haies qui continue alors que l'on sait maintenant combien elles sont indispensables pour l'agriculture de demain.

Nous avions tout fait bien dans notre jardin qui était entouré de haies, pas bétonné pour que l'eau puisse s'infiltrer et voilà, c'est nous qui avons reçu tout l'eau évacuée de plus haut.

4. Des chiffres qui parlent

Présence de l'eau sur terre : 

97% de l'eau est salée - 2 % de l'eau douce est bloquée sous forme de glace - il reste 1% d'eau douce liquide.

Sur ces 1%, l'agriculture en consomme 70 %, l'industrie 20 %, et la consommation domestique est d'environ 10 %

(chiffre au niveau mondial, en France , c'est un peu différent)

Voici un lien qui complètera vos connaissances sur la  consommation des humains sur notre planète

Les usages de l'eau par l'homme

L'eau et les activités agricoles

4. Vers une agriculture plus respectueuse

Chaque jour, des agriculteurs convertis ou reconvertis, des chercheurs apportent des preuves qu'une autre agriculture est possible, plus respectueuse des agriculteurs eux-mêmes, de l'environnement, de la biodivesité, des êtres vivants. Encore faudrait-il les accompagner, les aider, les former, les informer. L'argument de la moindre rentabilité est de plus en plus battu en brèche, les soi-disant expériences menés par des scientifiques (par les lobbies?) étant biaisées. Je vous renvoie cette fois-ci vers un précédent article de ce blog :

Vers une agriculture plus humaine

Je terminerai par une note humoristique et intelligente

en vous orientant vers une vidéo de la chaîne 

"Et tout le monde s'en fout" consacrée à l'eau :

Et tout le monde s'en fout # 4 - L'eau -

5. Au fait que préférez-vous comme paysage :

un vrai paysage,

DSC00261

ou bien un  désert agricole ?

DSC00474 

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